Pour aborder le thème de l’autisme (Asperger) et, plus généralement, de la différence, vous êtes au bon endroit !
Marguerite se sent différente. Elle a besoin de calme, d’une routine, a des intérêts spécifiques, ne se mêle pas trop aux autres, ce qui ne plaît ni à ses collègues, ni à son copain… Un jour, elle apprend qu’elle est autiste Asperger : tout s’explique et s’éclaire dans la vie de Marguerite !
Une chouette BD qui se lit d’une traite, qui détruit les préjugés et expose les comportement malsains de la société. Effectivement, tout au long de ma lecture, je me suis dit : « Pourquoi faudrait-il attendre un diagnostique quelconque avant d’accepter une personne telle qu’elle est ? Qu’est-ce qui gêne tant dans la différence ? ». D’ailleurs, un diagnostique aide certes la personne elle-même à mieux se comprendre, mais les préjugés n’en finissent pas ; au contraire, bien souvent, ils ne font que changer. On passe d’un « tu es bizarre » à « tu es malade ».
C’est aussi en cela que La différence invisible évoque plus généralement la différence, qu’elle fasse l’objet d’un diagnostique ou pas. Ne rêvons pas : si Marguerite n’était pas autiste mais ne correspondait pas aux normes, elle aurait subi ces préjugés et rejets quand même. La preuve : elle les subissait bien avant.
Ayant quelques point communs « inhabituels » avec Marguerite, j’ai beaucoup pensé durant ma lecture à ce que la différence signifiait. Une toute petite caractéristique peut changer le regard des gens, on se considère vite comme anormal, alors qu’il s’agit juste d’être qui on est, ce qui n’est pas évident.
Dans le cas de Marguerite, découvrir son autisme est un gros atout, qui l’aide à s’affirmer. C’est un message que l’on peut appliquer à chacun : apprendre à se connaître aide (au moins un peu) à mieux s’accepter et s’affirmer.
J’ai aussi trouvé que les dessins, notamment la mise en couleur, étaient tout particulièrement bien adaptés à l’histoire. Les tons sont neutres au début, pour mettre l’accent sur les troubles vécus par Marguerite. Par exemple, des planches sont grises, puis des touches de rouges viennent signifier le bruit, les stimuli trop intenses pour elle, ce qui la met en alerte. C’est à la fois intelligemment raconté, et intelligemment mis en image.
Pour bien terminer la BD, quelques pages expliquent le syndrome Asperger, pour une meilleure compréhension de ce trouble et enrayer les préjugés.
196 pages. Éditions Delcourt.
11 février 2019 at 8 h 48 min
C’est une BD que j’avais repérée depuis longtemps, mais c’est la première fois que je lis une chronique dessus. J’aime beaucoup la façon dont tu en parles et ton analyse.
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11 février 2019 at 9 h 19 min
Merci beaucoup ! J’espère que tu pourras la lire et qu’elle te plaira 🙂
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11 février 2019 at 15 h 38 min
Une BD très réussie
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11 février 2019 at 18 h 27 min
Une BD qui me fait de l’oeil, héhéhé. Merci pour ta chronique ! Je pense aussi qu’on doit changer notre vision de la différence, notre société est de toute façon trop normée, et pas que sur ce sujet.
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11 février 2019 at 20 h 15 min
J’espère que tu auras l’occasion de la lire et qu’elle te plaira. Oui, tout ce qui ne rentre pas dans la norme est rejeté, sans fondement
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11 février 2019 at 18 h 48 min
Contrairement à ce que disait quelqu’un dans un autre commentaire, je ne connaissais pas du tout cette BD, je la découvre donc avec cette chronique qui me donne envie de la lire. Je vais voir si elle est disponible à la médiathèque que je fréquente, et dans le cas contraire je regarderai peut-être pour l’acheter. Merci de la découverte partagée en tout cas !
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11 février 2019 at 20 h 16 min
Ravie de te l’avoir fait découvrir 🙂 J’espère que tu en apprécieras la lecture !
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11 février 2019 at 19 h 32 min
Je pense qu’elle pourrait me plaire, j’aime l’idée de parler de la différence !
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11 février 2019 at 20 h 18 min
Effectivement c’est le sujet ! Et même si elle aborde l’autisme, on peut appliquer beaucoup de choses à la différence en général. J’espère que tu pourras la lire 🙂
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21 février 2019 at 12 h 01 min
J’ai adoré cette BD, je l’ai lu déjà au moins 4 fois, je suis moi même autiste Asperger et à la première lecture, j’ai pas mal pleuré tellement je me retrouve en Marguerite…
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21 février 2019 at 12 h 22 min
Ah j’imagine que ça doit faire un choc lorsqu’on se reconnait autant dans un personnage ! Au moins cela montre à quel point cette BD est réaliste 🙂
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