Étant fan de romans épistolaires, ce roman semblait être une évidence. Dès que j’en ai lu le résumé et les avis ô combien élogieux, j’ai su qu’il me le fallait. Aujourd’hui, c’est avec un peu plus de réserve que je vous fait part de mon avis… Eh oui, j’ai été un peu déçue pendant ma lecture de Quand souffle le vent du nord, malgré son joli titre. 

Couverture Quand souffle le vent du nord

Dans ce roman, nous sommes plongés dans les échanges de mails entre Emmi Rothner et Leo Leike, deux inconnus. Emmi se trompe dans l’adresse mail qu’elle veut utiliser pour se désabonner d’un magazine ; Leo le lui fait savoir et s’ensuit une correspondance et un attrait mutuel qui emportent les deux personnages. Mais (il y a souvent des « mais ») voilà, Emmi est mariée à un certain Bernhard et Leo sort tout juste d’une relation avec Marlene. Ils repoussent donc le moment de se voir, hésitant, se demandant si c’est réellement une bonne idée. 

Ce qui m’a déçue, c’est qu’il ne se passe pas grand-chose… C’est à peine si l’on apprend à connaître Emmi et Leo. En tout cas, ils mettent du temps avant de se raconter leurs vies. Du coup, c’est long pour le lecteur, malgré la rapidité à laquelle se lit ce roman. C’est d’ailleurs probablement ce qui fait que je n’ai pas eu envie de stopper ma lecture. Tout n’est pas noir, attention… Simplement, mes attentes étaient beaucoup trop élevées.

Le personnage d’Emmi m’a agacée au plus haut point pendant toute ma lecture. Jalousie, lamentation, règles à sens unique, etc., tout cela était un peu insupportable. Il faudrait que Leo soit à elle seule, mais elle est mariée, et souhaite le rester. Sa logique n’est toujours pas comprise par mon cerveau. Si quelqu’un souhaite m’éclairer, je ne demande pas mieux ! 

Leo me plaisait davantage au début de ma lecture. Il savait remettre Emmi à sa place quand il le fallait, j’avais envie de découvrir son histoire, ses attentes. Mais mon intérêt  pour lui s’est un peu essoufflé également. C’est au final le personnage de Bernhard, qui n’apparaît qu’une ou deux fois, qui m’a le plus touchée… Un peu dommage, non ?

Il y a tout de même des points positifs à ma lecture, rassurez-vous ! Comme je l’ai dit, c’est un roman qui se lit très vite, le rythme est assez maîtrisé, c’est simplement les messages que s’envoient les protagonistes qui sont un peu répétitifs. Aussi, il y a de très bonnes réflexions quant aux rencontres virtuelles. Emmi et Leo se demandent sans cesse s’ils vont se rencontrer, quand, comment, etc. et surtout, s’ils se plairont autant en chair et en os. Le lecteur est ainsi amené à réfléchir de son côté, et chacun se fera sa propre opinion. Certains se diront qu’il vaut sans doute mieux ne pas franchir le pas de la « vraie » rencontre, pour ne pas se perdre, tandis que d’autre croiront que le mieux à faire est de se parler face-à-face et qu’il arrivera ce qu’il devait arriver.

Quant au style de l’auteur… je ne sais pas trop comment le définir. Simple, parfois poétique. Il ne m’a pas marquée, mais de jolies phrases apparaissent, comme en témoigne mon extrait du mardi consacré à Quand souffle le vent du nord. De plus, j’aime bien le style épistolaire en général.

Bref, une lecture mitigée malgré les nombreux avis positifs des lecteurs. Ce roman m’aura tout de même amené quelques réflexions intéressantes. Vous voulez une autre raison de le lire ? LA FIN ! Elle est parfaite, à mon sens ! 

Avez-vous lu ce roman ? Que pensez-vous des rencontres sur Internet ? En avez-vous fait ? 

348 pages. Éditions France Loisirs.