Un roman qui tient énormément à cœur à l’auteure, que je remercie grandement de m’avoir contactée pour lire son roman ! 

Couverture de Ne m'approchez pas par Emilie Achin

Comme je l’avais expliqué dans mes premières impressions, c’est sur Wattpad qu’Emilie Achin a débuté son aventure. Je ressors de ma lecture un chouïa déçue…je vous explique tout ça.

Je n’ai aucun doute sur le fait que Ne m’approchez pas trouvera son lectorat. D’abord pour les thèmes abordés, tels les drames et la vie avec une maladie. Des thèmes forts, que l’auteure a su faire passer avec brio. Flora, la protagoniste, ne s’apitoie pas sur sont sort ; lorsqu’on débute le livre, on sent son envie d’aller de l’avant, mais aussi son impuissance, ses questionnements. Comment faire pour s’en sortir lorsqu’on est enfermé chez soi depuis deux ans, que l’on a abandonné nos rêves et que l’on ne veut voir – encore moins toucher – personne ? 

Flora, qui est également la narratrice principale du roman, est dépeinte de façon très réaliste. On peut la comprendre, avoir envie de l’aider, mais ses comportements peuvent nous irriter. Bref, Flora, c’est un peu chaque personne que l’on croise, avec ses qualités, ses défauts, ses expériences – bonnes comme mauvaises. 

Je dois dire que, du côté des personnages, Emilie Achin a fait un travail remarquable. Ils ont chacun leur personnalité propre, leurs réactions, de sorte que le lecteur se reconnaîtra facilement dans l’un ou l’autre (ou plusieurs) de ces personnages. Il y a notamment la famille de Flora : sa mère, son père et sa sœur, chacun vivant la situation à sa manière. On ne peut s’empêcher de se demander ce que l’on aurait fait à leur place.

Je sais, il y a énormément de mystère dans ma chronique, puisque je ne vous dévoile pas grand-chose de l’intrigue. Et pour cause ! J’ai peur de trop en dire ! Quel drame a touché la famille de Flora ? Quelle maladie l’a atteinte ? Si j’avais deviné rapidement les réponses à ces questions, il n’en sera peut-être pas de même pour tous. Je vous invite donc à découvrir ce roman par vous-même. 

Et là, vous vous dites «Mais elle a pas dit qu’elle avait été déçue ?»

Oui, vous avez bien lu le début de l’article. Je trouve qu’il y a beaucoup de bonnes choses dans Ne m’approchez pas. Principalement parce que l’auteure s’attaque à des thèmes énormes (ce qui n’est pas si facile) et qu’elle le fait sans lourdeurs. Parce que ses personnages sont bien rodés, bien que je ne m’y sois pas attachée plus que cela. Et puis, Emilie Achin a une plume fluide, moderne, qui fait que le roman se lit rapidement et facilement. 

Mais il y a des choses qui ne m’ont pas plues… et c’est très personnel. Ce qui plaît à quelqu’un ne plaît pas forcément à d’autres… et inversement.

Premièrement, ce qui m’a gênée, c’est le rythme. Il y a des événements qui arrivent trop vite, des éléments développés trop rapidement pour être tout à fait réalistes. Je l’avais mentionné dans mes premières impressions, et cela n’a pas beaucoup changé. Je réitère néanmoins que ce n’est pas le plus important dans ce roman et que mon jugement général ne s’arrête donc pas à ça. Je pense notamment au côté romance du livre (pas désagréable en soi, même plutôt réjouissant et plein de rebondissements). La romance se développe à mon avis de façon trop rapide dès le départ. Alors bien sûr, ça continue par la suite, sinon ce ne serait pas logique. 

Ensuite, et je dirais que c’est ce qui m’a réellement le plus gênée, et je suis désolée de le dire, mais je me dois d’être honnête envers vous, l’auteure, et moi-même, c’est la fin. Pas la toute fin, mais la fin en général, disons les 45 dernières pages. Là encore, ce n’est pas grand-chose comparé aux 420 pages du livre, mais j’ai été déçue. Trop de sensationnalisme à mon goût, un choix de l’auteure que je n’ai pas compris. Cela ravira cependant de nombreux lecteurs. Peut-être que c’est simplement parce que je ne m’y attendais pas. Je suis également partagée sur l’épilogue, qui me paraît relativement bien, clôturant parfaitement l’histoire, mais avec des éléments inattendus qui ne me plaisent pas tant que ça. Encore une fois, ce n’est que mon avis. Je me réjouis cependant de ne pas avoir eu de fin mièvre et trop «conte de fées», ce qui aurait pu être le cas avec d’autres auteurs. 

Finalement, je n’ai qu’un tout petit regret, c’est de ne pas en avoir appris plus sur la maladie dont souffre Flora. Je pense qu’Emilie aurait pu approfondir un peu plus le sujet, afin de sensibiliser les lecteurs. 

Bref, une lecture mitigée sur la fin, mais qui mérite qu’on s’y attarde. J’ai ressenti à travers mes échanges avec Emilie Achin que ce roman était particulièrement important pour elle, et je la remercie sincèrement de me l’avoir fait découvrir. 

Merci également au site SimPlement de permettre à des blogueurs et à des auteurs et éditeurs de se mettre en relation. 

420 pages.