Bonjour ! J’ai été absente un très long moment, mais je tente un retour parmi la blogosphère en ce mois de juin. Pour cela, quoi de mieux que de vous parler de mes dernières lectures terminées ? Il y en a pas mal, je dois dire (18 en mai, je ne sais pas comment j’ai fait), alors je ferai une deuxième partie spéciale « mangas » prochainement.
J’ai tout d’abord terminé On ne voyait que le bonheur de Grégoire Delacourt, dans lequel Antoine, la quarantaine, revient sur sa vie. On y voit à quel point des événements qui peuvent paraître banals peuvent nous traumatiser au point d’en arriver à des extrémités. C’est un roman parfois dur, d’autant plus qu’il est réaliste. Antoine, ce pourrait être n’importe qui et quelque part, ça fait peur. Beaucoup d’émotions, et un style qui me plaît toujours autant. L’un des Delacourt que je conseille le plus !
« J’ai grandi dans le silence, dans le grand vide, mais je suis resté vivant et ce fut une grâce, malgré tout. »
Il y a ensuite eu La ballade de l’impossible d’Haruki Murakami et décidément, je crois que je peux ranger cet auteur parmi mes préférés. Le narrateur plonge dans ses souvenirs de lycéen et d’étudiant. Le suicide de son meilleur ami, la détresse de la petite amie de ce dernier, des rencontres marquantes, le narrateur évoque tout. Le rythme est plutôt lent, aussi je crois que ça ne plaira pas forcément à tout le monde. Les thèmes sont là encore parfois durs, certains passages m’ont même un peu dérangée, mais je reste globalement sous le charme de ce roman.
Puis ce fut le tour des Misérables de Victor Hugo, roman qui m’a suivie d’août à mai. Près d’un an passé en compagnie de ce fabuleux roman dont je ne sais comment parler. Impossible de réellement aborder ce chef-d’œuvre en lui rendant véritablement hommage. Comment vous dire mon amour pour tous ces personnages, à commencer par Jean Valjean ? Comment vous dire la culture de Victor Hugo ? La seule chose que je puisse faire, c’est de vous partager quelques courts passages. Et espérer que vous aurez envie de découvrir ce grand classique.
« Penser, voilà le triomphe vrai de l’âme. »
« Voulant toujours être en deuil, il se vêtissait de la nuit. »
« Détruisez la cave Ignorance, vous détruisez la taupe Crime. »
« Le pouvoir, soit. Mais, premièrement, qu’est-ce que le pouvoir ? deuxièmement, d’où vient-il ? »
« La première égalité, c’est l’équité. »
Ce fut ensuite au tour d’un autre classique, d’un autre de mes auteurs préférés : je parle bien sûr d’Émile Zola et du sixième tome des Rougon-Macquart, Son Excellence Eugène Rougon. Un tome politique pour un personnage qui a déjà une certaine importance dans La Fortune des Rougon. Un personnage que l’on peut facilement détester, lui qui dédaigne les femmes. Et une fin quelque peu jubilatoire quand on a l’esprit d’un scorpion comme moi ! Si ce n’est pas mon tome préféré, je l’ai tout de même bien apprécié, et il tranche parfaitement avec le précédent, La Faute de l’abbé Mouret, bien plus lent et qui invite à la contemplation. Ici, ce sont plutôt des tactiques, des actions politiques, des intrigues. Avis aux amateurs !
J’ai ensuite lu La Ferme des animaux de George Orwell, fable extrêmement intelligente dans laquelle les animaux d’une ferme se rebellent et décident de se gouverner eux-mêmes. Sauf que l’utopie tourne rapidement au cauchemar, sauf pour certains. Critique du communisme stalinien, il s’agit d’une œuvre bien connue. C’est rapide à lire, facile également, ce qui permet de bien réfléchir au sujet et de ressentir tout ce qu’il y a de plus glaçant. À lire (ou relire) en parallèle du tome 2 du comics Fables, qui reprend librement le roman d’Orwell.
Nous passons ensuite à une BD et un comics : Un monde terrible et beau, d’Eleanor Davis, et le tome 3 de Fables de Bill Willingham (entre autres). Dans Un monde terrible et beau, on suit un couple qui souhaite avoir un enfant, mais qui, se trouvant au sein d’un état totalitaire, se questionne. Il s’agit d’un futur plus ou moins proche et, si je me souviens bien, l’histoire se déroule aux États-Unis, où la guerre à l’arme chimique et les préoccupations environnementales sont au cœur des réflexions. Ce n’est pas une lecture désagréable, mais j’ai trouvé qu’on restait tout de même trop en surface. Qu’apprend-on réellement, hormis que, peut-être, il sera difficile de faire quoi que ce soit ? Quant au tome 3 de Fables, il s’agit d’un tome intéressant, qui creuse la relation entre Blanche-Neige et le grand méchant loup, pour le plaisir des fans, et qui s’intéresse aussi aux intrigues concernant la politique à Fableville. J’ai hâte de lire le quatrième tome !
J’ai ensuite terminé AstropMap de Mathilde Fachan (@ZcommeZodiaque sur instagram) avec de jolies illustrations de Clémence Gouy. L’astrologie est un sujet qui me passionne de plus en plus, mais je reste très débutante. AstroMap permet de créer notre thème astral et de réfléchir à ce qu’il nous évoque au fur et à mesure de la lecture. Mathilde Fachan nous guide dans notre réflexion en posant toutes sortes de questions. Si vous vous intéressez au sujet, foncez !
On passe ensuite à un genre que je lis bien moins que pendant mon adolescence : la chick-lit. Avec Nanny, journal d’une baby-sitter, Emma McLaughlin et Nicola Kraus, ayant toutes deux été nounous pour des familles riches, nous font plonger dans la vie de Nanny, étudiante qui va s’occuper de Grayer X et plus globalement, de la famille X. Malheureusement, ce livre est un flop total pour moi. Grayer est pourtant un petit garçon attachant, Nanny est une jeune femme forte qui a conscience de sa force, et il y avait du potentiel, mais il y a de gros soucis de cohérence. Des événements qui sortent de nulle part, des personnages dont on n’a jamais entendu parler que l’on ne nous présente pas… et peut-être un souci de traduction également. Il y a aussi des clichés, mais le genre veut ça, l’histoire aussi, et je ne m’en formalise pas. Je me tournerai peut-être vers l’adaptation cinématographique avec Scarlett Johansson qui est, apparemment, meilleure, faite différemment.
Terminons tout de même sur une jolie note ! Cherchant des romans jeunesse, j’ai emprunté Ballade pour une baleine de Lynne Kelly à la bibliothèque, et ce fut une très jolie découverte. Dans ce roman, on suit Iris, une jeune fille sourde, qui découvre Blue 55, une baleine dont le chant ne se trouve pas sur la même fréquence que les autres baleines, et qui se retrouve donc toute seule. Iris souhaite faire quelque chose pour que Blue 55 se sente moins seul (c’est un mâle). C’est une histoire touchante, qui aborde le handicap sans en faire une catastrophe, Iris vivant sa surdité relativement bien. Iris est aussi passionnée d’électronique et répare de vieilles radios, hobby original qui la rend particulièrement intéressante. Notez que Blue 55 est inspiré de la baleine 52 hertz, qui existe réellement !
3 juin 2021 at 17 h 37 min
Je vois que vous avez eu de nombreuses et belles lectures ! J’avais adoré « la ferme des animaux », et j’ai souvent eu envie de lire « les misérables » sans jamais oser sauter le pas devant cet énorme monument. Le livre sur la baleine handicapée a l’air très poétique, l’idée me plait.
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3 juin 2021 at 21 h 17 min
Effectivement, j’ai eu de très bonnes lectures dernièrement, ça fait beaucoup de bien ! Il est vrai que Les Misérables fait un peu peur mais il est réellement très beau. Il faut dire que j’avais d’abord lu une adaptation en manga, et que j’avais vu une comédie musicale, ce qui m’a permis de de ne pas me perdre en cours de route !
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3 juin 2021 at 19 h 42 min
J’avais effectivement passé un bon moment avec le film de Scarlett, je ne savais pas qu’il était tiré d’un livre. Tu me donnes aussi envie de commencer Les Misérables, qui est depuis longtemps dans ma PAL. Et bon retour après ce temps d’absence!
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3 juin 2021 at 21 h 18 min
Oui, j’ai vu que le film avait plutôt été apprécié dans l’ensemble, bien plus que le livre ! Ah, Les Misérables, je ne peux que te conseiller de te lancer !
Et merci beaucoup !
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3 juin 2021 at 20 h 27 min
Tu as un très très beau bilan, je trouve ! « Les Misérables » manque toujours à mes lectures. Toujours superbe de voir ta passion s’activer pour un livre : celui de Hugo comme celui de Zola !
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3 juin 2021 at 21 h 18 min
Merci !!!
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3 juin 2021 at 20 h 38 min
« La ferme des animaux » est pour moi un classique de la littérature à faire lire ! En revanche « La ballade de l’impossible » je n’avais pas du tout aimé, à mon goût il y avait trop de scènes de sexe, même si les thèmes abordés sont durs.
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3 juin 2021 at 21 h 19 min
Oui je suis bien d’accord, La ferme des animaux est essentiel ! Je comprends pour La ballade de l’impossible, c’est vrai que la sexualité est un thème très fort dans les livres de Murakami, et ça ne plaît pas forcément à tout le monde ! Il y a un passage d’ailleurs qui m’avait un peu choquée (celui avec la professeure de musique)
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4 juin 2021 at 9 h 21 min
Vois-tu malgré les quelques années où j’ai lu ce livre je me rappelle particulièrement de cette scène avec la prof de musique, ça m’avait choquée. J’ai lu dernièrement un livre de Murakami et je n’avais pas spécialement apprécié. Je pense que j’en lirai d’autres juste par curiosité 🙂
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4 juin 2021 at 14 h 42 min
Je ne me suis pas lancée dans les Misérables (il faut dire que c’est un sacré pavé et ça me décourage un peu) mais ce que tu écris me donne envie de le découvrir ! Surtout que c’est un classique de la littérature française.
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4 juin 2021 at 16 h 03 min
Je ne peux que t’encourager ! Il existe des adaptations en manga, celle de Takahiro Arai en huit tomes par exemple, qui donnent un bon aperçu de l’histoire, ce qui aide un peu en lisant le roman. Mais je comprends l’appréhension !
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4 juin 2021 at 16 h 08 min
Les mangas ne sont pas trop mon genre de prédilection ahaha ^^ Mais j’ai vu sur livraddict que l’œuvre intégrale a été découpé en plusieurs tomes, donc je pense que c’est déjà un bon compromis (et c’est plus encourageant de lire plusieurs tomes de 300-400 pages qu’un seul de 2000 !)
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4 juin 2021 at 16 h 11 min
Effectivement ! Comme c’est séparé en plusieurs livres, je pense qu’ils ont effectué les découpages de cette façon, et c’est vrai que ça peut être plus simple en y allant un tome à la fois !
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