« Depuis le mois de juillet de sa deuxième année d’université jusqu’au mois de janvier de l’année suivante, Tsukuru Tazaki vécut en pensant presque exclusivement à la mort. »

Couverture L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage

Il est vrai que l’incipit peut paraître macabre… Et il faut dire que l’atmosphère peut sembler étrange, tout comme dans 1Q84. Cependant, ici, pas de science-fiction, seulement de la réalité, mêlée de rêves ou événements particuliers. 

Le lecteur fait connaissance avec Tsukuru Tazaki, qui, à l’adolescence, faisait partie d’un groupe de cinq amis très soudés. Le hic ? Leurs noms de famille étaient des couleurs… excepté celui de Tsukuru. Environ un an près avoir commencé l’université, les quatre amis colorés de Tsukuru lui annoncent qu’ils ne souhaitent plus le revoir. Sans aucune explication.

C’est ce que raconte Tsukuru à Sara, avec laquelle il aimerait beaucoup avoir une relation amoureuse. Seulement, celle-ci comprend qu’il a d’abord des choses à régler et l’encourage à tout faire pour comprendre ce qui a eu lieu seize ans plus tôt.

Sorte de roman d’initiation, le pèlerinage de Tsukuru Tazaki nous apprend à quel point le passé n’est pas à fuir ; il aide aussi à comprendre l’importance de la communication, de poser des questions, de ne pas rester dans l’ignorance, ainsi que l’importance d’être soi-même en tout temps. Chacun à sa propre personnalité, « couleur » et se doit de la développer.

Dès le départ, on se pose des questions sur ce qui a pu arriver, pourquoi un tel abandon se produit. Ayant vécu cela, quoique de façon différente et pour d’autres raisons, je dois dire que cela m’a un peu fait mal de lire les passages traitant du sujet. Cela dit, il y a un petit côté thriller amené par ce sujet qui peut plaire à plus d’un lecteur.

Je pensais lire ce roman très lentement, comme pour 1Q84. J’ai été surprise de voir que ce ne fut pas le cas, malgré la relative lenteur du récit. Ça a été un moment très agréable pour moi. Je ne parlerais pas de coup de cœur, mais cette lecture a été paradoxalement relaxante pour moi. À relire, pour en saisir les plus petites parcelles !