Le récit de la mort d’Ivan Illitch, magistrat, et de son introspection.

Couverture La mort d'Ivan Ilitch suivi de Maître et serviteur et de Trois morts

Cruelle mort que celle d’Ivan Illitch (mais en existe-t-il une qui ne le soit pas ?), envahi par une douleur au côté. Mais le pire, n’est-ce pas la souffrance psychique qui l’accompagne ?

Car Ivan Illitch est seul, souvent incompris, malgré l’espoir qu’offrent deux personnages. Il comprend le vide de sa vie, l’hypocrisie de ses proches, qui ne veulent pas regarder la mort en face, la sienne comme la leur. La mort apporte avec elle une étrange lucidité, peut-être plus douloureuse que l’agonie.

J’ai apprécié ma lecture parce qu’elle m’a apporté de nombreuses réflexions sur la mort. Ce n’est pas une lecture simple ; elle pourrait même être qualifiée de dérangeante, car penser à la mort n’est pas si naturel que cela. Mais c’est aussi ça, la lecture : se confronter à tous les sujets, qu’ils soient agréables ou non. 

Grâce à mes cours de philosophie, j’ai compris à quel point Tolstoï s’était inspiré de Pascal et du Divertissement pour créer le personnage et l’histoire d’Ivan Illitch. Un parallèle intéressant également.

Du côté des personnages, aucun ne m’a vraiment touchée, Ivan Illitch pas plus que les autres, exception faite de Guérassime. Ils servent à montrer l’humain tel qu’il peut être : hypocrite, injuste, fuyant les sujets difficiles, plus particulièrement la mort.

Je n’ai pas été transportée par le style, cependant… à moins qu’il ne s’agisse que d’une traduction moyenne.

204 pages. Le Livre de poche (inclut Maître et serviteur et Trois morts).