Mi-janvier, après ma relecture de Rousseau, et en attendant de recevoir mes bouquins pour les cours, j’ai eu envie de découvrir Balzac en lisant Le Chef-d’oeuvre inconnu et La Femme abandonnée. Verdict.

    Couverture Le chef-d'oeuvre inconnuCouverture La femme abandonnée

Commençons par Le Chef-d’oeuvre inconnu. Acheté sur un coup de tête (c’est également le cas pour La Femme abandonnée, j’ai quelques difficultés à résister aux Folio à 2 euros), je ne savais pas tellement à quoi m’attendre, si ce n’est à un lien avec la peinture.

Mon conseil : évitez les résumés, notamment celui de Livraddict, qui en réalité raconte toute l’histoire. Plongez-vous simplement dans la rencontre entre Poussin, Porbus et Frenhofer. 

Cette rencontre est l’occasion pour Balzac de nous parler d’art, mais aussi des liens qui existent entre celui-ci et la littérature (l’idée que le peintre est un poète m’apparaît comme étant très jolie), et de l’amour. La nouvelle est truffée de références mythologiques et historiques, notamment en ce qui concerne la peinture.

J’ai été séduite ; hypnotisée, même. Difficile de me sortir la tête de cette histoire, des mots de Balzac que je trouve sublimes. Je ne sais comment expliquer ce presque coup de cœur. Mon expérience de lecture restera gravée en moi. Il me faudra d’ailleurs plusieurs lectures pour saisir tous les aspects de ce Chef-d’oeuvre inconnu, m’en nourrir encore et encore.


Dans La Femme abandonnée, un jeune homme s’éprend d’une femme qu’il ne connaît pas, dont il a seulement entendu parler… Celle-ci, ayant eu une aventure, se trouve désormais seule, isolée. Lui, qui a près de dix ans de moins qu’elle, et que les conventions sociales devraient empêcher de l’aimer, tente tout pour la rencontrer.

Cette histoire m’a moins intéressée, probablement parce que je ne me suis pas réellement attachée aux personnages. Lui m’a paru trop naïf et insistant ; elle, trop froide, bien que je comprenne ses arguments. En y réfléchissant, je la porte un peu plus dans mon cœur que je ne le croyais au départ…

Cela dit, le sujet des conventions sociales est digne d’intérêt, et Balzac emploie la cruauté du monde pour transmettre de l’émotion (presque de l’effroi) au lecteur. Le(s) dénouement(s) m’a(ont) réconciliée avec mon indifférence première. J’apprécie cependant le style de Balzac et, même sans cette fin, j’aurais trouvé ma lecture agréable ; j’ai simplement préféré, de loin, Le Chef-d’oeuvre inconnu.